Histoire de la Force Athletique

Depuis des temps immémoriaux les hommes ont été fascinés par la force physique. La civilisation grecque a particulièrement glorifié les hommes forts tels Heracles (Hercule chez les Romains ) ou encore Milon de Crotone, lutteur d'une force exceptionnelle capable de courir 180 metres avec un boeuf sur les épaules. Il faut croire que les boeufs grecs étaient moins "bodybuidés" que les nôtres. L'expression de la force musculaire a beaucoup évolué depuis et les divers critères permettant d'évaluer les performances des athlètes dans le domaine de la force ont donné naissance à de nombreuses discipline : le lancer du disque, du poids ,du marteau , du javelot,l'haltérophilie et la plus récente la force athlétique.

Dans un passé plus récent au début de notre siècle les hommes forts rivalisaient avec du matériel hétéroclite tels les les gueuses de fonte à poignées, les clous, les essieux etc... mais aussi avec des poids de fonte munis d'un anneau , haltères courts et barres à sphères. La spécialité comptait une vingtaine de mouvements et était connue sous le vocable désormais désuet de "poids et haltères"

La palette des mouvements était trop large et les athlètes se spécialisaient dans celui dans lequel ils excellaient. Comme c'est le cas dans de nombreuses disciplines sportives la codification fut l'oeuvre des anglo-saxons et en l'occurrence des américains qui codifieront le "Powerlifting" traduit littéralement en français par "pouvoir lever" et qui devint chez nous la Force Athlétique"

Le Développé-Couché et le Squat furent importés des États-Unis après la guerre 39/45 tandis que le soulevé de Terre était déjà pratiqué en France depuis longtemps. Le squat et surtout le développé couché se vulgarisèrent très vite dans notre pays. L'Union Culturiste Française, au début des années 50, la Fédération Française de Culture Physique et la Fédération Française Haltérophile et Culturiste, au cours des années 60, proposaient déjà ces deux épreuves. Toujours dès les années 50, est institué le "Concours de Force Permanent", portant sur diverses épreuves, dont le squat et le développé couché. Jean Villenave proposa un double classement : au total et à l'indice dynamométrique, dit "indice de qualité musculaire", calculé en multipliant le total réalisé aux épreuves, par le rapport taille/poids. Cette appréciation, qui n'a plus cours, revalorisait les longilignes, forcément désavantagés par le système habituel de classement au seul poids du corps. A la fin des années 79, trois associations se disputaient l'organisation du powerlifting : la Fédération Française de Culture Physique Athlétique et Sportive (F.F.C.P.A.S.), la Fédération Française de Powerlifting (F.F.P.) et la section française de l'International Powerlifting Fédération O.P.E. France). L'unification Fédérale, après maintes tractations, fut enfin réalisée, grâce notamment à l'action coordinatrice de Serge Nubret, qui organisa une réunion des dirigeants français avec les dirigeants de l'International Powerlifting Fédération. Actuellement, seule la Fédération Française de Force Athlétique, reconnue par l'I.P.F. est habilitée à diriger la discipline. En 1971 les États Unis organisent les premiers Championnats du Monde officieux . Il faudra attendre 1973 pour voir se constituer une fédération internationale de la discipline qui s'émancipe ainsi de l'haltérophilie et qui aura pour nom l'IPF International Powerlifting Fédération bientôt suivie de L'EPF au niveau europeen. En 1982 la FFFA s'affilia à l'IPF après avoir introduit le soulevé de terre comme troisième épreuve. (Voir plus bas l'Historique de la FA par Albert Buttigieg, source CSNFA)

L'entrée en scène des féminines est relativement récente. Après "Mai 68" cependant ! La première power-lifter, sur notre sol, fut Melle Fabienne Bougeard, une bretonne de Landehen (Côtes du Nord), alors âgée de 15 ans. La compétition fut organisée à Paris, le 15 décembre 1979, par l'association des Personnels Sportifs des Administrations Préfectorales et de l'Assistance Publique, sous l'égide d'une des anciennes fédérations.Son exemple fut rapidement suivi par trois autres féminines : le 7 mars 1981 à Lamballe (Côtes du Nord), le 21 mai 1981 à l'Hôpital St-Louis à Paris, puis le 13 juin 1981 au Stade de Choisy-le-Roi. Il s'agit de Bernadette Plouviez-Luiten, de Monika Labadan, deux françaises demeurant en Belgique, et de Ingrid Gobin de nationalité belge. Les trois avaient auparavant participé à des compétitions organisées en Belgique.A noter que notre région la Bretagne fut pionniere en la matière puisqu'à la troisième édition du Championnat d'Europe en 1984 sur neuf françaises sélectionnées deux étaient bretonnes la finistérienne Yvonne Gourlay et la rennaise Carmen Motais. Vous trouverez une illustration dans la presse spécialisée de l'époque de ces années "pionnières" en cliquant sur la page "Souvenirs"

L’introduction à la fin de la décennie 80 du Développé Couché comme compétition indépendante permit également le recrutement de nouveaux compétiteurs en raison de la popularité de ce mouvement Le premier Championnat de France de Développé Couché eut lieu en 1987 sous l'égide de la FFF et la premiere coupe du monde de DC à Saint Malo en Decembre 1991 sous les auspices de la WDFPF Là encore, la Bretagne etait à la pointe avec la participation de deux athlètes feminines MA Cherbonnel et Brigitte Samson et un athlète Vincent Tidona. Les premiers Championnats de France de la FFHMC eurent lieu en 1992 devancé par le premier Championnat du Monde organisé par l'IPF en 1990. Depuis cette année, sous l'impulsion de Joseph Ponnier une autre épreuve vient d'être ajoutée au calendrier le Trophéé National d'Endurance.

Bref Historique de la Force Athlètique (rédigé par Albert Buttigieg source CSNFA)

Jusqu'en 1977, les épreuves de Squat et de Développé couché se pratiquent dans la FFH, la FFCPAS, et dans une association dirigée par Mr José Martinez. La FFH les appelle "Epreuves athlétiques",et la FFCPAS le "Triathlon culturiste", sous la direction du Président Jean Stoos. Au programme du "Triathlon" figure en outré la Flexion de bras

. Entre 1977 et 1982, la FFH se désintéressant plus ou moins de ces compétitions, plusieurs associations tentent de prendre la relève. Citons la FFP, dirigée par MMrs Albert Placide, puis Christian Célérier, et l'IPF France, dirigée par Mr Jean Villenave. Le Soulevé de terre est ajouté aux 2 épreuves, en vue d'une reconnaissance internationale de la discipline par l'IPF.

1982 : Création de la FFFA et élection de Mr Lucien Defaria à la présidence, à Paris, chez Mr Serge Nubret, en présence d'un délégué de l'IPF, qui fera passer l'examen d'arbitre international catégorie.2 à sept arbitres nationaux, six d'entre eux étant reçus, à savoir MMrs : Buttigieg Albert, Chabeau Pascal, Defaria Lucien, Lefèvre Jean-Pierre, Touzé Etienne, Vachat Daniel. Les trois premiers cités, passés depuis catégorie 1, officient encore en 2002.

1986 : Dissolution de la FFFA, une partie des dirigeants rejoignant la FFHMC, qui reste affiliée à l'IPF, et l'autre créant une nouvelle fédération, le FFF, sous la présidence de Mr Georges Gérard, qui s'affilie à la fédération internationale WDFPF.

1990 : Scission au sein des dirigeants de la Force Athlétique dont une partie, sous la présidence de Mr Buttigieg Albert, créentt la FFP. Placée devant le choix de reconnaître la FFP ou la FFHMC, l'IPF tranchera pour la FFHMC, cette dernière annonçant, au Congrès IPF, le doublement du budget Force Athlétique et l'insertion de cette discipline dans le nouveau sigle fédéral, qui deviendra FFHMDA.

1991 : La FFP, la FFCPAS et la fédération dirigée par Mr José Martinez constituent avec la FFF une association inter-fédérale dirigée par Mr Georges Gérard. 1993 : Suite aux pressions ministérielles, la FFF rejoint la FFHMDA, à l'exception de quelques clubs qui constituent une association sous la direction de Mr Maurice Lambert. Cette association s'affilie à la WDFPF / IFBB. Elle poursuit encore son chemin en 2002.

1998 : La FFHMDA est dissoute par le Ministre des Sports. Les activités Haltérophilie, Force Athlétique et culturisme sont gérées par le CNOSF, via la CNHMFAC.

2001 : De nouvelles élections reconstituent la fédération, qui devient FFHMFAC, dont le Président est Mr Jean-Paul Bulgharidès. La Commission Force Athlétique a pour Président Mr Georges Gérard.

2002 : Mr Stéphane Hatot est élu Responsable de la FA en remplacement de Mr Georges Gérard, qui ne se représentait pas.